Notre Evêque à la campagne
Mercredi 7 décembre, 10 h 50, dans la salle de Maroilles, un alignement de tables et de chaises, des cahiers ouverts, des trousses, des règles, des crayons, … A droite, deux profs de chants, guitare en bandoulière, font répéter un groupe d’enfants. Y aurait-il classe le mercredi ?
Si tout ressemble à un établissement scolaire, là s’arrête la comparaison car, au fond, à gauche, se dresse un autel. Un chemin de tissu, agrémenté d’une multitude de petits cœurs de papier, rouges et verts y conduit. C’est jour de « caté » pour tous les enfants de 3ème année.
A 11 heures l’abbé Dobek accueille Mgr Garnier, en visite dans notre Paroisse. Il est venu tout spécialement pour rencontrer les jeunes catéchisés. Il écoute avec attention le chant en cours, puis un second. Il ne les connaissait pas mais il les trouve jolis.
Rapidement le contact s’instaure entre le nouveau venu et son auditoire nullement impressionné !
Qui est donc cet homme ? Les catéchistes ont déjà parlé de l’Evêque mais les enfants n’en ont retenu que peu de choses. Le voir, l’écouter, les marquera certainement.
Où se situe t-il dans le dessin qu’il présente aux uns et aux autres ? Comme le berger qu’il est, d’un diocèse qui s’étend sur les secteurs de Cambrai, Douai, Valenciennes, Maubeuge, Avesnes-sur-Helpe, Mgr Garnier trouve sa place au milieu du « troupeau ». Un « troupeau » dont il s’occupe avec attention, tel le bon berger, veillant à ce qu’aucune brebis ne s’égare.
Au jeu des questions et des réponses, notre évêque apprend à ces jeunes que sa qualité se reconnaît à l’anneau qu’il porte à la main droite et à la croix qu’il arbore. Mais aussi, dans certaines circonstances, à la mitre qui le coiffe et à la crosse qu’il tient.
Pour le Père Garnier, devenu pour un temps catéchiste, c’est le moment d’évoquer l’opération de solidarité « un cadeau pour moi, un cadeau pour lui », une action menée en faveurs des petits africains qui, faute de moyens financiers, ne peuvent être scolarisés. 40 €, précisera t-il, représentent le prix d’une année d’école là-bas. Les enfants ont compris le message. Plusieurs s’engagent à se priver d’un cadeau pour que de l’autre côté de la Méditerranée, sur un autre continent, un jeune puisse aller à l’école.
Après un « Je vous salue Marie » récité avec conviction et un signe de croix, on se sépare.
Avant de quitter la salle, une fillette explique à Mgr Garnier la signification des petits cœurs du chemin schématisé au pied de l’autel.
Ceux de couleur rouge signifient un geste d’amour de Dieu pour les hommes. Sur un de ces petits papiers, un enfant a écrit : « Dieu nous écoute. Il nous aide dans les moments difficiles.» Les cœurs verts, quant à eux, expriment un geste d’amour pour les hommes. Ainsi on peut lire sur l’un d’entre eux : « Mes parents ont donné des aliments au Secours Populaires et des vêtements. »
Notre évêque apprécie et remercie l’enfant.
Le moment de se séparer est arrivé.
Nul doute que chacun conservera un bon souvenir de cette rencontre avec notre évêque, en visite à la campagne !
JFD